Vous vous réveillez souvent la nuit avec un énorme creux qui vous pousse involontairement vers la cuisine pour finir les restes du dîner. Plus la peine de culpabiliser vis-à-vis d’une attitude qui serait, selon une récente recherche scientifique, inscrite dans nos gênes.
Certaines personnes sont plus prédisposées au grignotage que d’autres, car cela est inscrit dans leurs gênes. C’est ce que vient de révéler une étude scientifique menée par des chercheurs américains et chinois et relayée par le magazine Femme Actuelle. « Le grignotage nocturne s’explique par une défaillance génétique », révèlent les initiateurs de cette recherche dans le Cell Reports (juin 2014,).
Pour connaître les gènes responsables des fringales nocturnes chez les humains, les chercheurs ont procédé à une série d’examens sur des souris et les résultats sont sans appel. Si des études ont récemment établi le lien entre le sommeil et l’obésité, voilà que cette étude révèle l’influence des gènes PER1 et PER2 liés aux troubles du sommeil dans le grignotage nocturne. Les chercheurs les ont introduits dans des souris puis les ont désactivés l’un après l’autre pour savoir lequel était responsable de l’hyperphagie nocturne (le nom scientifique de ce syndrome).
Les initiateurs de la recherche ont découvert à l’issue de leur expérimentation que c’est lorsque le PER1 était en sommeil, les souris présentaient une envie irrépressible de manger, ce qui les empêchait de dormir. Quand c’est le PER2 qui était désactivé, elles se sentaient plus fatiguées. Les résultats de cette étude prouvent le lien entre les deux gênes PER1 et2 et notre comportement alimentaire. Ainsi, chez les gens qui sont plus enclins au grignotage nocturne, cela s’explique par la défaillance du gène PER1, qui assure la cohérence entre le cycle circadien et le métabolisme énergétique, est défaillant. Voilà enfin une bonne raison scientifique pour que tous les grignoteurs de la nuit cessent de culpabiliser.
